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Après dix ans dans la traduction, Andréa a choisi de sortir des sentiers battus. Quitter le confort d’un CDI pour suivre une passion : le sport, voilà le pari qu’elle s’est lancé début 2024. Une reconversion audacieuse, nourrie par un besoin de sens, de mouvement, et surtout… de lien humain.

Dans cet échange sincère et inspirant, elle nous parle de son bilan de compétences libérateur, de son nouveau projet pour devenir éducatrice sportive, et de ce que le 9 Coworking lui a apporté dans cette transition : du soutien, des amitiés, et une communauté qui fait du bien.

Est-ce que tu peux te présenter et me parler de ton parcours professionnel jusqu’à aujourd’hui ?

Pendant 10 ans, j’ai travaillé dans le domaine de la traduction, surtout en tant que cheffe de projet. J’étais un peu la cheffe d’orchestre : je pilotais les projets, évaluais les coûts, assurais la communication entre les clients issus de différents secteurs d’activité et nos équipes (traducteurs, relecteurs, PAO…). J’ai bossé dans plusieurs boîtes, en France et à l’étranger. Mais au bout d’un moment, j’en ai eu marre. En 2024, j’ai réfléchi à une porte de sortie. En octobre, c’était acté, et j’ai quitté mon poste début décembre. J’avais un sentiment de liberté, mais aussi d’incertitude. Grâce à un bilan de compétences fait par une connaissance de Sylvain, j’ai trouvé ma voie. Maintenant, je m’oriente vers le sport pour devenir éducatrice sportive. C’est un virage à 180°, mais qui m’épanouit énormément. Je cherche une alternance de 12 à 14 mois, et j’ai abattu plus de travail en 2 mois de recherche que dans mon ancien job. Je suis dans l’action, et le sport, c’est vraiment ce qui me fait vibrer. Avant, je me mettais des oeillères en pensant que je pouvais pas… et maintenant, c’est l’éclate au quotidien. J’ai hâte de commencer en septembre.

Et pour l’instant, tu n’as pas trouvé ton alternance ?

Non, je suis encore en recherche. C’est pas facile : il y a plein de clubs et d’associations qui fonctionnent avec des bénévoles, des subventions… Il faut cibler les bonnes structures. Certaines adorent les alternants mais elles ont peu de moyens. Donc il faut de la patience et rester droit dans ses bottes. Ça finira par déboucher.

Tu le vis comment, toi, de faire une reconversion ?

Aujourd’hui, plutôt bien. Mais j’avais pas mal d’hésitations en janvier-février, en plein bilan de compétences. Je remuais tout, je sortais de ma zone de confort. Mais à partir du 19 mars, à la fin du bilan, j’ai senti une porte s’ouvrir vers plein de possibilités. Maintenant, je suis à fond.

C’est risqué ?

Oui, mais c’est un risque calculé. Je fais une parenthèse pour saluer Raoul, un super coworker, qui m’a bien guidée sur la partie finances et patrimoine. Grâce à lui, j’ai un bon matelas sécurisé, donc je peux m’adonner à ma passion. Et Clément aussi m’a bien aidée à gérer un studio que j’ai à La Rochelle.

Coworker - 9 Coworking La Rochelle

Comment t’as connu le 9 Coworking, et quand l’a tu intégré ?

Notre histoire, si je puis dire, remonte à presque 4 ans. Je suis arrivée à La Rochelle en juin 2021, et j’ai intégré le 9 Coworking quelques mois plus tard, en octobre. J’étais en télétravail permanent, j’avais besoin d’un cercle chaleureux et amical, autant pro que perso. Johan était super bienveillant, ouvert, attentionné. Je suis devenue une habituée du Bureau Jaune. On était une petite bande d’irréductibles. Et j’y suis restée jusqu’à fin 2024. Aujourd’hui, je fais des apparitions ponctuelles, pour un café, un apéro. Il y a une vraie communauté maintenant, et j’adore l’ambiance. C’est comme une grande famille. Et j’aime beaucoup ce que tu fais, les événements, les rencontres, je trouve que ça évolue dans le bon sens.

Sachant que tu viens un peu moins maintenant, avec ton changement de direction…

Oui, c’est ça. Mais je désespère pas d’organiser des petites séances de sport au cowork, pour ceux qui veulent se détendre, en plus de la course à pied de Mathilde.

Tu l’as vécu comment, de partir du coworking, de ne plus y travailler au quotidien ?

J’appréhendais un peu, parce que j’adorais venir ici. Mais je me suis rendue compte qu’on a un socle solide : la communauté WhatsApp, les événements que tu organises… Le lien n’est pas rompu. Et puis, au fil du temps, j’ai créé des affinités fortes avec certains. Mathilde va être la photographe de mon mariage ! C’est un endroit merveilleux pour faire des rencontres.

Est-ce que tu peux m’en dire un peu plus sur ta reconversion ? Quelles missions tu serais amenée à remplir ? Quelles qualités il faut ?

La formation que je vise, c’est un BPJEPS, un Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport. Ça va me permettre de devenir éducatrice sportive. Une fois le diplôme en poche, je pourrai encadrer des séances dans des clubs, associations, centres de loisirs… La mention de ma formation, c’est “Activité Physique pour Tous”, donc il faut être très polyvalente, adaptable, rigoureuse, à l’écoute. Il faut aussi de la patience. On doit encadrer des publics variés, donc chaque séance est différente.

Tu parlais d’un public assez large. Y a-t-il un public que t’aimerais plus viser que d’autres ?

Oui, j’aimerais beaucoup travailler avec les jeunes. Je prépare aussi mon BAFA, en parallèle, pour justifier cette orientation. J’adore les tout-petits, les 3-5 ans, ils sont hyper curieux, je les trouve trop craquants. Ensuite, je voudrais me spécialiser dans le sport santé. Il y a des formations courtes pour ça, en deux fois trois jours. Je pourrais accompagner des seniors ou des gens avec des limitations (arthrose, sédentarité…). En Nouvelle-Aquitaine, il y a un super dispositif : Pep’s, où les médecins prescrivent de l’activité physique. J’aimerais vraiment en faire partie.

Tu te retrouves beaucoup plus confrontée à l’humain j’ai l’impression ?

Carrément. Un pote m’a dit : « Avec ce métier, l’IA va pas te remplacer tout de suite ! » Et il a raison. Pour encadrer du sport, on a encore besoin d’humains. Après 4 ans de télétravail, j’en avais besoin. Ce côté relationnel m’a trop manqué. Le sport, c’est le lien, l’écoute, le respect… tout ce qui me parle.

Cette perte de connexion humaine elle t’inquiète ?

Oui, beaucoup. Quand je vois des gens en terrasse qui ne se parlent pas, mais scrollent sur leur téléphone… C’est flippant. Même chez les jeunes : trop d’écran, pas assez de mouvement, ça finit par se voir. Et ça m’attriste.

On dirait que tu parles de cette nouvelle carrière comme d’une mission ?

Totalement. Le sport véhicule des valeurs d’inclusion, de respect, de lien social. Et les bienfaits sur la santé, c’est énorme. Aujourd’hui, on en est à prescrire du sport… alors que ça devrait être un réflexe. Il y a un vrai besoin.

Tu parlais de travailler avec les tout-petits et les seniors. Il y a un côté intergénérationnel qui te plaît ?

Oui, à fond. L’âge, pour moi, c’est juste un chiffre. Je peux m’éclater avec quelqu’un de 15 ans comme de 70. Ce qui compte, c’est ce que la personne dégage. On devrait arrêter de se diviser, au contraire, rassembler.

Avec le coworking donc, tu parlais beaucoup de lien social, de lien amical. Est-ce que toi-même aussi professionnellement, à l’époque, ça a pu t’ouvrir, enfin, même maintenant, ça a pu t’ouvrir des connexions, des opportunités ?

Ben écoute oui, la dernière en date c’est Johan qui me proposait de diffuser mon CV et mon projet auprès de son réseau. Après qu’est-ce que ça m’a apporté ? Ben là j’ai rencontré quelqu’un qui me coache super bien en course à pied, Mathilde va devenir la photographe de mon mariage… J’ai aussi parlé de Clément, de Raoul. Il y a un vivier de pépites au 9 ! J’ai pas encore eu le temps de tout sonder bien comme il faut, mais globalement le 9, on peut parler de santé mentale, il a été assez salvateur. C’est vraiment réconfortant de savoir qu’il y a cet espace où il n’y a pas de jugement. Ici tu peux venir au naturel. Je pense que les gens qui viennent dans un espace partagé, c’est parce qu’ils aiment un minimum le social, les échanges. Moi je suis pour que le 9 vive encore très longtemps.

C’est compliqué de faire des rencontres aujourd’hui ?

Oui, surtout quand tu arrives dans une ville où tu ne connais personne. Tu peux aller dans des clubs sportifs, des soirées, des activités culturelles… mais ça prend du temps. Le coworking, ça m’a permis d’élargir mon cercle, et ça contribue à une vraie ouverture d’esprit. On y croise des profils hyper variés. Moi je trouve ça génial.

On a pas mal parlé de bien-être social, de santé mentale. Comment tu la décrirais toi ? Pour toi, c’est quoi une bonne santé mentale aujourd’hui ?

C’est être bien entourée. Savoir sur qui compter, peu importe qui : voisin, famille, coworkers. Et aussi, savoir s’écouter. Suivre ses envies. Chercher ce qui nous fait vibrer, trouver son essence.

Avec quelle philosophie professionnelle tu entends continuer ta carrière ?

Maintenant, j’accepte l’idée de gagner moins, mais de m’épanouir. Avant c’était impensable ! J’ai juste envie d’avoir du plaisir à me lever tous les matins, me dire : « qu’est-ce que je vais pouvoir offrir aujourd’hui ? » Créer, aider… C’est ça qui me stimule. Je donne aussi des cours de piano, des cours de langue. Je peux être salariée, indépendante… Je veux réfléchir à comment gagner ma vie tout en me faisant plaisir. Et aussi vivre plus sobrement. On est dans une société qui pousse à consommer sans arrêt, moi ça me rebute. Alors je choisis la sobriété… et l’enthousiasme !

T’as eu un déclic ou pas pour que ça change ton mindset comme ça ?

Oui. Je pense que si j’étais restée quelques mois de plus dans mon ancien poste, je faisais un burn-out. La coupe était pleine. En 2023, j’ai commencé à chercher. Début 2024, j’ai dit à mon entourage : « je fais pas une année de plus ». Et en août, spontanément, j’ai dit stop. J’en pouvais plus. J’avais un besoin énorme de changement. Donc là, entre la reconversion et le mariage, c’est une grosse année. L’année prochaine, on verra, on se calme un peu… Mais c’est chouette !

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6 rue Virginie Hériot
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